Mes chers lecteurs. L'Eglise catholique est au taquet.
Je reçois il y a quelques jours un courrier du diocèse refusant de me radier des listes de baptême comme je l'ai demandé, avec les formes, deux mois plus tôt.
"L'acte ne peut [...] être rendu illisible ni effacé" me précise le courrier laconique avec ajout d’une jurisprudence pour mieux décourager le candidat à l'apostasie de persévérer dans sa requête.
Au mieux, dans sa légendaire générosité et son infinie tolérance, l'administration catholique me précise qu'elle peut inscrire une mention en marge (que personne ne peut consulter, il est précisé. Donc pourquoi ne rien barrer sur la liste puisque personne ne peut la consulter ? Les voies du diocèse sont impénétrables.).
Le diocèse prétend alors que je n'ai rien précisé de mes motivations. Et pour cette raison, il me faut recommencer la demande.
On m'avait pourtant dit au catéchisme (oui ça aussi on m'a forcé) : "tu ne mentiras point".
Ma demande d’apostasie a été faite dans les règles et, après vérification de l'original, voici les motivations qui y étaient jointes :
« En soutenant les manifestations homophobes contre l'égalité des droits qui ont eu lieu en France, l'Eglise a activement participé à la recrudescence de l'homophobie ces derniers mois. Les déclarations outrancières des représentants de l'Eglise n'ont pu qu'encourager la multiplication des agressions homophobes, notamment celles du Cardinal Barbarin,qui n'hésite pas à comparer le mariage homosexuel à l'inceste.
Sur les 37 associations qui composent le collectif a-confessionel “La Manif Pour Tous”, 27 relèvent de la sphère chrétienne, quand 32% sont fictives, sans même une inscription au Journal officiel. Les financements dont dispose ce collectif sont considérables : en une seule publicité dans le journal Le Monde, 138 000€ ont été dépensés, plus que le budget annuel de l'Inter-LGBT, elle-même qualifiée de “lobby gay” par les partisans de “La Manif Pour Tous”. Ces financements, notamment à l'appel de ces associations chrétiennes, sont autant d'argent qui aurait pu servir aux plus pauvres et non à des manifestations de haine.
Pour toutes ces raisons, je vous demande par la présente de radier mon nom et toute autre donnée me concernant du registre des baptêmes et de tout autre fichier manuscrit ou informatisé que vous détiendriez. Cette lettre fait office de décision définitive, il est donc inutile de me demander une quelconque confirmation."
L'église veut une raison, c'en est une sacrée non ?
Donc je résume.
1 / On me baptise à 6 mois sans me demander mon avis.
2 / L’Eglise collabore à cet abus de mineur.
3 / On me met sur une liste ou je suis comptabilisé comme « catholique » alors que je n'ai pas le tiers de la moitié d’un début de croyance, et que l’organisation « Eglise » ne s’apparente pour moi qu'à une secte légalisée.
4 / La secte refuse de me supprimer de leurs effectifs alors que même chez Facebook, pourtant pas des enfants de chœur, on peut supprimer son compte.
5 / On me demande de justifier mon refus d'un enrôlement que l'on m'a imposé enfant.
6 / On refuse ma raison.
Bref, vente forcée, comptabilité d’escroc et une mauvaise foi sans nom au service d’une procédure de radiation plus compliquée qu’un désabonnement d’opérateur téléphonique.
J'ai envie de blasphémer sévère.
PS : Prochainement. Je vous raconterai mes vacances sur la côte, les sonneries de clochers intempestives, et la façon dont un groupe de catholiques est venu m’accoster sur la plage pour me proposer un cours d’initiation à la Bible pour mes enfants. Rien de bien grave, si ce n’est que des jeunes auraient fait la même chose avec le Coran, ça se retrouvait illico en une de tous les journaux avec une déclaration de Manuel Valls dans la foulée.
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