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Wednesday, 11 September 2013

Débaptisez-moi ! (épisode 2 : l'Eglise contre-attaque)


Rendons hommage à René Loubouvier et à son combat contre cette satanée Eglise catholique collant aux baskets de ceux à qui l'on a imposé un baptême étant bébé.

René n'a rien contre l'église, mais c'est comme ça : il n'a pas demandé à être baptisé, et ne voit pas pourquoi il serait comptabilisé comme "catholique". Je suis un peu pareil, je n'aime pas qu'on parle en mon nom, ou que l'on m'associe à des groupes sectaires, homophobes, extrémistes ou les trois à la fois[1].

Résumons. Après avoir fait barré son baptême dans le registre du diocèse en 2001, le septuagénaire normand voulait disparaître définitivement de la liste des baptisés. On n'est jamais trop prudent. Le Tribunal de Coutances lui donne raison en 2011.

Alors j'entends (et reprends des commentaires laissés sur mon premier article sur le sujet), "c'est pas grave d'être sur une liste", "de toutes les façons un sacrement ne veut rien dire", "et puis personne ne peut la voir cette liste"... D'accord. Mais, bizarrement, cette chose "futile" (qui a  nécessité dix ans de procédure) est prise très à cœur par l'état-major des cathos puisque l’évêché a fait appel de cette décision (pas de miséricorde pour les hérétiques).

Que René Loubouvier soit damné. En appel, Le Tribunal de Caen donne finalement raison à l’évêché. Le nom du boulanger continuera à apparaître sur le registre du diocèse. René Loubouvier (comme des millions d'autres) pourra donc continuer à être utilisé dans le débat public en étant compté comme catholique (pratiquant ou pas tout le monde s'en fout, le principal ce sont les effectifs).

Merci donc à l'Eglise catholique de nous confirmer par son action en justice que cette bataille pour l'apparition ou pas des noms dans ses listes est capitale pour elle. On comprend sa panique à l'idée que René réussisse son coup. Avec une telle jurisprudence, elle courait le risque d'une fuite massive de recensés, euh pardon d’enrôlés de force. 

René Loubouvier a annoncé en mai dernier qu'il irait en cassation


[1] Je n'évoque pas ici mon passage chez les scouts de 9 à 11 ans qui m'a poursuivi durant vingt années dans la boite aux lettres avec, entre autres, les vœux personnalisés de Christine Boutin à chaque fin d'année. Fondamental traumatisme.

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