C'est du déjà vu. A mi-quinquennat, quand sa politique se révèle pire que sans effet, qu'il distribue joyeusement, les yeux embués de confiance, des milliards par dizaines à l'élite ébahie du patronat qui dans deux semaines en demandera le double, le pouvoir qui ne doute de rien cherche des boucs-émissaires : roms, voleurs de mobylette ou chômeur.
Aujourd'hui dans Plus beau le socialisme : C'est François Rebsamen, ministre du Travail, digne héritier de Nadine Morano, Laurent Wauquiez, Marc-Philippe Daubresse ou du plus communiste d'entre eux, Nicolas Sarkozy, qui s'y colle. Et c'est le chômeur qui gagne le gros lot à la kermesse des boulets :
On ne peut rien faire pour l'emploi, éliminons le demandeur.
Rappelons ce qu'est un chômeur.
Le chômeur est un salaud de privilégié qui n'a plus le malheur d'avoir un travail, ou n'en a même jamais eu de rémunéré. Selon la rumeur, il y aurait d'autres chômeurs, cumulards (ça Rebsamen connait) et supérieurement gâtés qui, en plus de faire le tour du monde en RER, touchent des indemnités pour lesquelles ils ont cotisé. La paresse du chômeur est le ferment de notre croissance atone. Ils sont presque aussi pires que les salariés (Salarié : Le salarié est un enfant gâté ne travaillant pas assez et coûtant trop cher). D'ailleurs les salariés deviennent souvent chômeurs : preuve évidente que nous sommes face à un complot de la vermine assistée contre la grande libéralisation du capital, euh du pays, entreprise par notre gouvernement socialiste. Ajoutons à cela que le chômeur sans visibilité (poste en or dont honnêtement tout le monde rêve) a parfois la chance d'être débarrassé de ces gesticulations administratives qui l'obligeraient à faire de la défiscalisation foncière avec ses multiples acquisitions immobilières.
Si toi aussi, tu sais qui sont les méchants qui plombent notre moral. Soutiens avec moi François Rebsamen, Emmanuel Macron et Manuel Valls, et en avant pour l'avènement d'un pays moderne débarrassé des chômeurs et des salariés, un pays social-libéré où il ne restera plus que des patrons et des retraités multi-propriétaires, avec des esclaves pour les servir et un gouvernement de drauche pour les fliquer.
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