Panique à Bagnole world. Via un logiciel dissimulé sur chaque voiture, Volkswagen aurait menti sur les niveaux d’émission de gazs polluant. Et oui ça parait dingue, moi même j'en tombe de ma trottinette : en plus d'être dangereuses, les voitures polluent. Passons sur le fait (savoureux) que la tuile tombe sur un des fleurons de la rigoureuse et exemplaire industrie allemande que nous autres français avec notre maudit système social, nos conneries de 35 heures, nos fonctionnaires inutiles et nos stupides congés payés serions bien incapables de rattraper. Le plus drôle dans ce barnum c'est comme toujours l'orientation du spectacle : le conducteur de Volkswagen devient la victime innocente de la tricherie d'un patron. La belle histoire. C'est marrant, pour l'évasion fiscale des multinationales, les plans sociaux, les Golden welcome ou Golden goodbye patronaux et autres indécences, le consommateur n'est ni complice ni victime, ll est consommateur ou client et bien incité à en rester là.
Ces jours-ci se joue beaucoup plus que le seul sort de la marque allemande (qui en a vu d'autres). Un pan et pas des moindres du Greenwashing des dix dernières années, visant à te faire racheter en "moins polluant' (sur le mode de la culpabilisation ou du bien-être) ce que tu avais déjà, risque de s'engluer comme un goéland sur une plage mazoutée. Il faut donc à tout prix que le scandale s'en tienne à un "comportement irresponsable" de VW et n'évolue pas en "pratique habituelle d'une industrie bien incapable, malgré ses pompeuses publicités, de répondre techniquement aux impératifs dictés par le souci d'une humanité en bonne santé (la planète, elle, nous survivra). Derrière les larmes et la colère médiatisée des conducteurs "spoliés" , eux qui pensaient sincèrement sauver la nature en faisant deux heures de Passat par jour sur le périphérique, se cache une autre fraude dont nous sommes tous complices : celle de la "voiture propre".
Scoop. Ça n'existe pas.
La seule piste automobile viable pour épargner un peu plus efficacement la planète (et tes finances, arrêtons les belles phrases sur l'environnement le critère numéro un pour 90% d'entre nous étant le pognon) : c'est la fin progressive de la voiture individuelle, vers le partage, le covoiturage, la location et les transports en commun. Toute autre piste est contreproductive. On ne peut pas avoir un impératif de croissance d'un côté et prétendre faire moins de l'autre. Tu prends le problème dans tous les sens, c'est mathématiquement impossible. Spécialement lorsque le hochet publicitaire de la couleuvre écolo est... de te faire gagner du pouvoir d'achat.
Volkswagen veut se rattraper ? La marque ferait bien de plancher sur un modèle durable.
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