Libéral est furieux. Contre la ministre du Logement évidemment. Dans l’idée, il n’aime pas l'intervention de l'Etat et que celui-ci puisse renforcer l'encadrement des loyers et lui établisse un loyer de référence. Pourquoi saccager ainsi le fruit de son placement spéculatif lui-même fruit de son travail ! (et d’un avantage fiscal ou d’un héritage éventuellement, libéral insurgé n’étant pas à une contradiction près).
Libéral est en colère, il menace de tout casser : Plus personne d'entre lui ne va vouloir investir, parce que ses rendements vont baisser ! Les mises en vente vont augmenter et les prix de l'immobilier chuter ! Et tous ces logements pas assez chers ça va être la galère ! Terminé les temps de la justice individuelle où Libéral bailleur pouvait faire le bien de tous en multipliant par deux son rendement locatif en dix ans dans les zones tendues !
Mais comment va s'en sortir le pays avec tous ces loyers que libéral n'encaissera plus ? Bah, c'est simple, comme toujours Libéral le moderniste en retournera au cœur de cette révolutionnaire analyse qu'il n'a pas dépassée depuis 30 ans[1] : La France, elle est foutue !
Mais comment va s'en sortir le pays avec tous ces loyers que libéral n'encaissera plus ? Bah, c'est simple, comme toujours Libéral le moderniste en retournera au cœur de cette révolutionnaire analyse qu'il n'a pas dépassée depuis 30 ans[1] : La France, elle est foutue !
Pourtant.
Libéral véhément n’est pas le dernier à gueuler sur le manque de compétitivité du travailleur français. Pas assez productif et ne tirant pas la croissance vers le haut, et pour lequel Libéral conseille un traitement de choc : qu’on le paye moins ce feignant surprotégé et qu’on l’envoie en Chine, et à ses frais, pour voir comment travailler mieux, qu’il y meurt s’il est faible car seuls les forts doivent survivre, et bon de toutes les façons 8 euros de l’heure c’est déjà 15X trop pour celui qui n’est pas entrepreneur !
Pourtant. Le faible prix des loyers (3X moins cher qu'en France) est une composante essentielle dans ce "miracle" de la compétitivité allemande, cet objet de concupiscence des gang-bangs de BFM Business.
Libéral véhément n’est pas le dernier à gueuler sur le manque de compétitivité du travailleur français. Pas assez productif et ne tirant pas la croissance vers le haut, et pour lequel Libéral conseille un traitement de choc : qu’on le paye moins ce feignant surprotégé et qu’on l’envoie en Chine, et à ses frais, pour voir comment travailler mieux, qu’il y meurt s’il est faible car seuls les forts doivent survivre, et bon de toutes les façons 8 euros de l’heure c’est déjà 15X trop pour celui qui n’est pas entrepreneur !
Pourtant. Le faible prix des loyers (3X moins cher qu'en France) est une composante essentielle dans ce "miracle" de la compétitivité allemande, cet objet de concupiscence des gang-bangs de BFM Business.
C'est vrai que libéral venère, en plus de sa maison secondaire dans le Var, avec ses dix studettes qu'il loue à un SMIC chacune en zone tendue à du touriste japonais ou à de l'étudiant à papa friqué, on ne peut pas vraiment dire qu’il tire la croissance locale.
Même la vidéo-surveillance de sa maison secondaire, il la sous-traite à l’étranger parce que "les tarifs sont plus compétitifs". Et sur le marché du patelin où il a acheté (pardon investi), on est formel : la productivité de la cagette de fraise ou du poulet rôti, Libéral ne la booste que très rarement dans l’année. Comme ses copains se déplacent en meute, ils ont tous acheté au même endroit et désherbé la population locale : "ces péquenauds qui ne comprennent rien au marché". Ou plutôt qui le comprennent très bien, mais trop tard : il n’est plus pour eux.
Même la vidéo-surveillance de sa maison secondaire, il la sous-traite à l’étranger parce que "les tarifs sont plus compétitifs". Et sur le marché du patelin où il a acheté (pardon investi), on est formel : la productivité de la cagette de fraise ou du poulet rôti, Libéral ne la booste que très rarement dans l’année. Comme ses copains se déplacent en meute, ils ont tous acheté au même endroit et désherbé la population locale : "ces péquenauds qui ne comprennent rien au marché". Ou plutôt qui le comprennent très bien, mais trop tard : il n’est plus pour eux.
Mais n’allez pas croire que Libéral hargneux a une dent contre les pauvres. D’ailleurs l’autre jour, sur une route du patelin à l’abri des regards (preuve qu’il ne fait pas ça pour la gloire), il en a autorisé un à venir s'encastrer contre son Cayenne, histoire que le damné goutte lui aussi un peu de son succès. C’est vous dire s’il n’est pas si sectaire, et au fond de lui un peu partageur. Et puis les limitations de vitesse, c'est dépassé.
Oh, mais attendez. Je découvre aussi dans sa littérature que, dans les cas les plus graves, libéral multiproprio n’a de maison d’aisance que dans ses rêves humides de pouvoir. Que son portefeuille patrimonial en est encore à l'état de fantasmes et le Cayenne à celui de support à branlettes punaisé en poster sur le mur moisi de sa chambre d'ado attardé. Zut. Libéral courroucé a un (petit) salaire minimum garanti et à 27 ans vit encore chez papa et maman, ne disposant pas du capital risque pour se lancer dans la location d'un 15m2 qui boufferait 80% de ses revenus.
Oui, Libéral violent peut aussi être ce neuneu persuadé que vouloir avoir c’est déjà un peu être, et qu’à le regarder pathétiquement singer l’oppresseur chacun en conclura que c’est un vrai winner.
[1] Oui, cette date depuis laquelle le pays a commencé à glisser vers le libéralisme.
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