Reconnaissons que depuis qu'avoir Euro RSCG au gouvernement, ça a quand même une autre gueule, celle du loup. Fini les atermoiements, les fausses pudeurs et les propos contradictoires Maintenant, avec le gouvernement de com' back ça file droit, enfin droite.
Je ne m’attarderai pas sur le discours de politique générale de notre premier ministre Manuel Valls hier devant les députés laissant le soin à ma gamine de 5 ans de vous le résumer. Voyant Valls sur l'écran lors d'un sujet introduit par le dithyrambique trio Barbier / Thréard / Calvi, la précieuse s'écria :
"- Oh, Nicolas Sarkozy !"
Perso, j'ai décroché au "La reprise économique est là" du chef du gouvernement. Cela me confirmait la crédibilité analytique du gars.
Je ne garde que les deux lignes fortes d'un discours qui comble, pour au moins douze secondes, toutes les attentes du MEDEF :
1 / La suppression des cotisations patronales (charges en langue de droite) sur les salaires au SMIC au 1er janvier 2015, et la baisse des cotisations familiales sur les salaires jusqu’à 3 fois et demie le SMIC. L'inévitable effet sera pour la seconde mesure de baisser les prestations familiales, et pour la première de cantonner encore plus de travailleurs au SMIC, c'est-à-dire plus assez pour vivre, et donc consommer, et donc... enfin vous m'avez compris. Abaisser le "coût du travail" est une priorité gouvernementale pour "rassurer les marchés" en période de "crise". Comprendre : quand il y a contraction économique, ceux qui ont le pognon veulent à tout prix continuer à préserver leurs rentes quitte à sacrifier les plus ou moins faibles (on les appelle aussi salariés) que l'on calme à coup de com' et de trémolos patriotiques à la TV en leur faisant miroiter avec punch et gomina une hausse de cinq cents euros annuelle (on en reparle l'année prochaine, rien n’empêchant les entreprises d'empocher la différence). Bien évidemment, dans la manœuvre, on évitera de s'attarder précisément sur les restrictions budgétaires et les reculs sociaux qui vont s’enchaîner derrière.
2 / L'acharnement à rembourser une dette que l'on ne remboursera jamais via un plan de 50 milliards d'économies en 3 ans (là aussi on en reparle l'année prochaine), et ce alors que le même gouvernement se prive de 60 milliards (80 voire 100, suivant les désirs de Monsieur Gattaz) préalablement offerts au patronat via le flou, confus et totalement raté Crédit d'Impôt pour la Compétitivité des Entreprises et le pipeau Pacte de Responsabilité (l'objectif responsable de cette mascarade est toujours fixé ce jour à zéro emploi). Qu'on se le dise une bonne fois pour toutes : ce ne sera jamais assez pour le patronat. Une fois qu'ils seront débarrassés des cotisations sur les salaires, ils demanderont plus de flexibilité, puis le droit de licencier en dix minutes et sans frais, voire aux frais du licencié... Ça ne s’arrêtera jamais, surtout dans un tel rapport de soumission gouvernementale. Ils ont le vent dans le dos comme rarement depuis trente ans, ils ne vont pas s’arrêter en si bon chemin.
Tenez, moi personnellement, vu la météo des subventions, j'attends le pacte de rentabilité avec offre promotionnelle 10 smicards pour le prix de 2 pour lancer ma boite de formation en consulting d'optimisation fiscale, c'est juré.
Bref, il s'agit de poursuivre (en communiquant mieux, donc en se faisant aimer) une politique absurde d’assèchement des services publics, de stagnation des revenus et, conséquemment, de baisse de pouvoir d'achat. Pas un seul instant, Valls n'évoquera un gouvernement de combat pour rapatrier les centaines de milliards d'euros (des entreprises et des particuliers) échappant au fisc chaque année et, à portée de contrôleurs (si seulement ils étaient embauchés), des 80 milliards (estimation moyenne) de fraude fiscale pourtant récupérable en peu de temps pour combler les trous. Que voulez-vous... Cette mesure en plus d'être efficace, rapide et indolore pour les plus pauvres, est probablement trop à gauche. Ça fait désormais désordre dans un gouvernement socialiste, euh pardon : de com'back.
Tenez, moi personnellement, vu la météo des subventions, j'attends le pacte de rentabilité avec offre promotionnelle 10 smicards pour le prix de 2 pour lancer ma boite de formation en consulting d'optimisation fiscale, c'est juré.
Bref, il s'agit de poursuivre (en communiquant mieux, donc en se faisant aimer) une politique absurde d’assèchement des services publics, de stagnation des revenus et, conséquemment, de baisse de pouvoir d'achat. Pas un seul instant, Valls n'évoquera un gouvernement de combat pour rapatrier les centaines de milliards d'euros (des entreprises et des particuliers) échappant au fisc chaque année et, à portée de contrôleurs (si seulement ils étaient embauchés), des 80 milliards (estimation moyenne) de fraude fiscale pourtant récupérable en peu de temps pour combler les trous. Que voulez-vous... Cette mesure en plus d'être efficace, rapide et indolore pour les plus pauvres, est probablement trop à gauche. Ça fait désormais désordre dans un gouvernement socialiste, euh pardon : de com'back.
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