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Tuesday, 1 April 2014

Le pouvoir de la farce


Et donc ce quinquennat tourne au burlesque.

Entendons-nous, à la différence d'autres à gauche, je n'ai rien contre l'homme Manuel Valls. C'est un ballon de baudruche qui présente bien, un arriviste un peu trop vite arrivé, un produit du marché qui, il y a trois ans tout juste, déclarait vouloir en finir avec les 35 heures (ça lui a porté chance, il a fini 6% aux primaires du PS). Je suis sceptique et non pas haineux envers l'ex ministre de l'Intérieur nommé Premier Ministre en catastrophe. Je le sens tout à fait apte à précipiter l'avènement de la droite dure aux plus hautes responsabilités. 

Il fait presque l'unanimité contre lui à gauche et personne à droite ne l'aime (non les sondages d'opinion, ce n'est pas de l'adhésion : c'est juste que Valls est l'homme de "gauche" le moins détesté à droite, nuance. Cette attitude n'a jamais généré un seul vote). 

En revanche, je suis comme d'autres, écoeuré. Au lendemain d'une tarte électorale pour le gouvernement (dont on pouvait totalement avoir une autre lecture qu'une demande de droite) sa nomination à Matignon entérine que le changement ce sera ni maintenant ni jamais. On n'arrête pas une politique économique qui merde de la cave au grenier.

Cette vision éculée agitant les lunes poussiéreuses de l'indépassable croissance salvatrice et du "coût du travail" responsable de tous nos maux réussit l'exploit d'être un ratage tant sur le fond (prévu depuis un moment tant la méthode employée est la même que d'habitude) que sur la forme (la communication du pouvoir est un massacre depuis deux ans, la compilation de tout ce qu'il ne faut pas faire).

Derrière la farce, tout ceci est on ne peut plus logique (pour une fois) : Valls est l'homme parfait pour persévérer, et s'acharner dans l'erreur.

Ce pouvoir va donc enfin accomplir quelque chose de cohérent : une vraie politique de droite. Libérale et sécuritaire, pro-patronat et austère. Bref, de la vraie violence avec perdu au milieu un "volet social", comme une jolie rose isolée dans un champ de mines.

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