Je parle rarement religion sur ce blog. Je m'en moque complètement. Au sens premier, c'est du domaine de l'incompréhensible pour moi. Hormis d'un point de vue artistique, parfois immobilier, ou en ce qu'elle anime certains de mes contemporains, la religion est hors de mon champ de considération. Je crois en rien. Vraiment. Le rien, ma certitude : on en vient, on y retournera. Et c'est ce rien qui, précisément, rend la vie précieuse.
A défaut de "tuer Charlie" (7 millions d'exemplaire quand même), les terroristes auront au moins réussi ça : depuis quelques jours, il n'y en a de nouveau que pour la religion sur les ondes : "Et comment faire pour les traiter à égalité ? Et comment faire pour en parler à l'école ? Et comment ne pas choquer les croyants ?"
C'est oublié, un peu vite que 35% des Français sont athées et se contrefoutent des religions, divinités, papes, prophètes et gourous.
A la base, je n'ai rien contre la religion. C'est plutôt cool ce fan club censé faire le bien, prônant le partage et l'amour de son prochain. Sauf que, en remontant au plus loin du bouzin, on peut suivre les religions à la trace du sang qu'elles ont versé par tonneaux. Leur histoire est parsemée des pires massacres, de guerres interminables, de domination des foules et d'asservissement de la femme.
D'année en année, depuis le 11 septembre 2001, le religieux reprend ses aises dans le débat médiatique hexagonal comme une évidence (catholiques, juifs, musulmans : il faudrait appartenir à une chapelle, à défaut se positionner pour ou contre l'une d'elle). Dans ce débat, par définition fermé à l'athée, les religions se renforcent les unes les autres. Le "menace" d'un Islam fort copieusement branlée par la presse de droite depuis des années ? Mais c'est du pain béni marketing pour l’Église catholique en perte de vitesse (en y injectant au passage du marqueur civilisationnel de type France = Chrétiens). Le vrai danger d'extinction pour une religion n'est pas le culte d'en face, mais l'absence de foi. Le vrai danger pour les autorités religieuses, c'est le non-croyant : le mécréant.
C'est lui qui, après le 11 janvier, devrait faire entendre sa voix plus que jamais, expliquer que nous sommes dans une République LAÏQUE qui ne reconnaît ni ne subventionne aucun culte.
C'est lui qui, après le 11 janvier, devrait faire entendre sa voix plus que jamais, expliquer que nous sommes dans une République LAÏQUE qui ne reconnaît ni ne subventionne aucun culte.
En décodé : Liberté de croire, mais pas d'emmerder la collectivité avec sa croyance.
A lire, ou relire, l'édito sur la laïcité dans le dernier Charlie Hebdo.
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